13/06/14
Nous nous levons vers 5h15 pour partir vers 6h30.
On commence à avoir l’habitude et on est mieux rôdé, on part de plus en plus tôt.
La traversée est plus calme que la précédente. Nous mettrons la GV avec un ris et l’inter. Kiss file tout seul, parfois secoué par de belles rafales, mais il n’est pas arrêté par les vagues.
On aperçoit la Martinique, coollllll!
Nous passons devant Sainte Anne puis on remonte la longue baie du Marin, son canal, où on peut voir des trous à cyclones, qui sont déjà bien remplis de bateaux.

Et sur la droite il y a plein de flamboyants, avec des tables pour pique niquer.

Puis on aperçoit une forêt de mats (et nous sommes hors saison encore !).

C’est sûr on est bien dans la plus grande marina des Antilles (750 places dans la marina, 100 bouées d’amarrage et derrière une large zone pour se mettre à l’ancre).
On appelle sur le canal 9 pour demander une place. Une personne nous demandera d’attendre 1/2h. Nous nous mettons sur une bouée et elle nous appellera quelques minutes après.
Nous payerons 18€/nuit à la marina, électricité comprise.
Les douches/WC sont propres, avec badge et ouvert que de 6h30 à 19h30.
Le wifi est payant.
L’entrée sur le territoire se fait à la capitainerie du Marin. Des ordinateurs sont à disposition pour faire la clearance, puis vous imprimez votre feuille, faite tamponner par la dame et vous payez 5€.
Le Marin dispose de grands supermarchés (Leader Price, moins cher que Simply Market), plusieurs magasins d’accastillage bien achalandés, des artisans pour l’inox, les voiles etc et d’une zone avec plein de magasins.
Le marin n’est pas très desservi par les Taxis Co (T.C : moins cher que les taxis) d’après les habitants. Pourtant on voit des T.C marqué le Marin mais on n’a pas trouvé où ils se prenaient, hi hi hi !
Nous laissons Kiss à la Marina pour le week-end.
Il est 17h30 et nous devons rejoindre des amis (Annick et Romain) à l’aéroport, Le Lamentin. Nous faisons du stop et on a eu la chance de trouver car après 17h, les Martiniquais prennent rarement des auto-stoppeurs.
D’ailleurs, ici, il ne faut pas lever le pouce mais l’index.
Deux voitures nous prendront en stop. La première nous emmènera à Rivière salée et le second jusqu’à l’aéroport, même si c’est plus loin que là où il devait aller. Merci beaucoup Monsieur !
Annick et Romain viennent nous chercher et nous allons au restaurant, Le Babaorum, à Fort-de-France. On rejoint 5 amis à eux. On s’est installé sur la terrasse à l’arrière, entourée d’une luxuriante végétation, ambiance zen.
On a passé une bonne soirée et en plus le repas était bon.
14/06/14
Nous avons passé notre première nuit dans un vrai lit, un grand lit, sur la terre ferme, depuis 7 mois. Et j’avoue que c’est sympa de ne pas entendre sa moitié vous dire : « laisse-moi de la place » ou « retourne de ton côté » !
Après le p’tit déj, nous allons visiter l’Habitation Clément, ouvert tous les jours de 9h à 18h, audioguide gratuit, 12€/pers.

Au cœur d’une propriété agricole de 160 ha,



on découvre le monde créole à travers la maison des propriétaires


et ses dépendances : sa cuisine, son écurie,


une case reconvertit en salle d’exposition d’art contemporain, La case à Léo,
une autre pour accueillir des hommes politiques,

son ancienne distillerie, ses chais de vieillissement et un parc botanique (avec 300 espèces végétales et une palmeraie).



Coques ouvertes d’un sablier



Palmier queue de renard






Un cocotier peut produire jusqu’à 120 noix de cocos par an et l’huile de coco est utilisée dans de nombreux domaines (cosmétique, médicinal…)
C’est très intéressant et joli. Ils ont gardé en l’état les machines à vapeur mais le site de fabrication est ailleurs aujourd’hui.





Quand on rentre dans les chais, on ressent une agréable odeur d’alcool. C’est enivrant. Lorsque le rhum est en futs, 8% du liquide s’évapore.







En fin de visite, il y a une dégustation. D’après les amis d’Annick et Romain, le rhum Clément, 3 ans d’âge, serait le meilleur à déguster, parmi les autres rhums de l’île.
Nous allons ensuite au Carrefour Market. Un vrai Disneyland pour nous, tellement il est bien achalandé, avec un choix immense… Wahhhh, on avait presque oublié comme c’était agréable ! Mes yeux pétillent et ne savent plus où donner de la tête, sous le regard amusé d’Annick ! Des madeleines feront mon bonheur dans un premier temps 😉
Après le déjeuner, nous allons à la cascade Didier. Là il faut être du coin pour savoir où elle est !

Le chemin, à travers la forêt est sympa.



Mais avant cela, on passe dans un tunnel, où il faut marcher sur de gros tuyaux, parfois glissant à cause de l’eau, mais je n’ai qu’une peur, tomber dans la boue qui stagne au sol…


Si pour les garçons c’est une promenade de santé, pour moi c’est presque un épisode de Koh-Lanta ! C’était sans savoir que la randonnée de demain allait être rude, mais ça c’est une autre histoire !
Petite baignade et session fraicheur.




Il y a une deuxième cascade après, en montant le chemin à gauche de la cascade. Mais celle-ci nous suffit, je n’ai pas emmené mes crampons lol
On est ensuite allé boire un verre au bar/restaurant sur la plage le Petibonum (jus d’ananas et melon frais pour moi et Caipirinha pour Yann, hummmm) au Carbet

au soleil couchant,

puis on est allé manger à La Lanterne (à 10 min en voiture).
Ce fut très bon, très copieux. Le menu est à 21€, avec des verrines de mousse d’haricots blancs au cumin à la place des cacahuètes. Ça devrait être plus souvent comme ça !

Nous sommes ensuite allés à la Full Moon. Il y a de la musique, soit DJ soit un groupe qui joue dans un bar, sur la plage où on peut danser, boire, se baigner…

Et pour nous, ce fut voir une tortue de mer venir sur la plage pondre ces œufs. Mais le temps de la prendre en photo, elle a eu peur des gens et elle est repartie très rapidement dans la mer. D’un autre côté, elle sera plus tranquille plus loin, loin de la lumière, de la musique et des gens. Nous irons nous coucher vers 2h du matin !
15/06/14
Ce matin on a RDV au village de Lorrain pour faire le chemin du littoral Nord Atlantique.

C’est très joli, la végétation est abondante parfois mais j’avoue que ça sera dur pour moi. Ça monte et ça descend beaucoup, aie aie aie !




Au cours du chemin on aperçoit des ruines.

Derrière les ruines, nous avons une très belle vue.

On fera une petite pause noix de coco. Heureusement, Max aura emmené son coupe coupe pour ouvrir les cocos !

Ici, on prend soin des bananes: une protection en polystyrène protège chaque rang du régime.

Le retour a été long pour certains d’entre nous (moi y compris), surtout les passages de ruisseaux car leurs abords sont bien glissants.
Quelques chèvres nous attendent.

Nous irons manger des burgers végétariens à Lacou Trankil,

pendant qu’un ami de Romain mix du reggae avec des chanteuses et qu’un match de foot de la coupe du monde passe sur un écran TV.

Ici aussi, le foot est sacré. Il n’y a plus personne dans la rue, sur les plages pendant un match. C’est cool pour nous, sauf quand on veut faire du stop.
16/06/14
Ce matin nous rentrons au bateau. Après un « au revoir » à Romain et Annick, qui nous dépose à l’aéroport, nous prenons un Taxi co (T.C) qui nous emmènera à Sainte Luce, à 10 km du Marin (7€ pour 2, c’est beaucoup plus cher que les Grenadines).
Après, nous avons dû faire du stop, car là où on a été déposé, il n’y a pas de T.C qui va au Marin. On a dû attendre 10 minutes seulement.
Nous achetons à manger, on passera voir les ships et un marchand d’inox mais personne à de plaque pour coller en dessous du davier pour que l’ancre ne tape plus. Ou il faut commander… mais on doit partir… On verra plus loin !
Nous allons à l’office du tourisme chercher une carte de la Martinique, puis on va faire des courses au Simply Market (qui remplace le Dia), au Sud de la marina. Mais les produits sont assez chers. Il vaut mieux aller au Leader Price.
Après un petit plein des réservoirs d’eau, 74L d’eau = 60cts, nous partons nous mettre à l’ancre dans la baie du marin, pour la nuit.
Nous voyons un dry dock dans la baie.
Machine permettant de sortir son bateau de l’eau, sur l’eau, pour faire une réparation, nettoyer la coque, la repeindre…

17/06/14
Ce matin nous levons l’ancre vers 11h pour la baie de Sainte Anne, soit 1 mille à faire. Pour cette très longue nav’, on a quand même déroulé le génois. Nous posons l’ancre vers midi, pas très loin du ponton à dinghys, dans 3m de fond.
Ici c’est du sable et des herbiers mais notre ancre est toujours au top, du premier coup elle accroche !

Le mouillage n’est pas rouleur et tranquille. L’eau est claire. Certains bateaux, stationnés pour une longue période au marin, se rendent le week-end à Sainte Anne pour changer de paysage et voir de l’eau limpide.
Au loin on voit arriver des dizaines de bateaux… Ahhh mais c’est peut-être l’arrivée de la SAMU’s Cup. Après vérification sur internet, c’est bien ça.
Sainte Anne est un petit village très mignon.



De là, on peut accéder à la belle plage des Salines après 1h30 de marche.

Le sentier est très joli. Il nous fait passer par la route mais aussi par la mangrove, la forêt, la plage, avec de jolis points de vue.


Des copains!

Une des plus belles plages, une vraie carte postale.

L’arbre touriste, il pèle comme la peau des touristes.

Par manque de temps, nous nous sommes arrêtés et baignés à la plage juste avant. Au mouillage dans la baie, on voit le catamaran de l’équipe de Lyon de la SAMU’s Cup. On passe leur demander si la régate a bien marché. A la fin de la conversation nous finirons à bord de leur annexe, direction leur catamaran pour le visiter. C’est un bateau de location, mais nous n’étions jamais montés dans un catamaran, c’est top !

Après la visite du catamaran de 50 pieds (très confortable, avec un espace à vivre très grand et ce bateau était grand luxe : clim, dessalinisateur, congélateur, machine à glaçons, shaker…), l’apéro et une douche pour moi (merci aux filles du bateau), ils nous embarque à leur soirée de remise des prix où ils finiront 8è/25. Nous avons passé une bonne soirée en leur compagnie, ce fut une belle rencontre, merci à eux.
18/06/14
Comme nous nous sommes couchés à 2h du mat hier soir, ce matin nous nous sommes levés à 9h30.
Nous partons nous balader pour voir la baie des Anglais, au Sud-Est de l’île.
C’est très joli, la photo ne rend pas aussi bien que la réalité.

J’ai encore oublié de prendre les cartes postales, mais la poste est fermée le mercredi après-midi en Martinique, donc pas de regret. Pour rejoindre cette baie, nous passons par le moulin de Val d’Or, situé sur une ancienne habitation sucrière du 18è siècle. Il a la particularité d’être un moulin à bêtes et à étages sur des piliers. (Ouvert du vendredi au dimanche, 3€/pers, fermé entre midi et 14h15).

On contourne le moulin pour prendre un chemin de pierres, puis on retourne sur la route pour finir la ballade dans un champ. La baie des Anglais est très belle, calme. Un petit chemin emmène en bas mais il nous faut rentrer. On continue le chemin dans les champs, puis sur un sentier de cailloux. Si l’aller était bien ombragé, ce n’est pas le cas pour le retour. Le conducteur d’une voiture, voyant Yann pieds nus, a eu pitié et s’est arrêté pour nous demander si on voulait qu’il nous accompagne au bout du chemin. Euhhh Yann préfère marcher pieds nus mais on accepte bien volontiers votre proposition.
Nous finirons par nous désaltérer d’un coca et d’un jus de passion local avec 2 glaces (mangue pour moi et crème brulée, rhum/raisin avec chantilly pour Yann) délicieuses (11€).
Ce soir c’est crêpes aux aubergines, miam !
19/06/14
Ce matin il pleut beaucoup, les grains se succèdent. Cette nuit aussi il a plu 4-5 fois, obligeant Yann a fermé le hublot de la cabine avant à chaque fois. Et au moment de le rouvrir car on avait trop chaud, il se remettait à pleuvoir. Il s’est même demandé si ce n’était pas un complot ou que quelqu’un l’observait avant de déclencher la pluie. Le bateau et la serviette de bain sont bien rincés. Le canoë qui est à l’eau, se remplit doucement. Nous aurons le popotin mouillé pour aller à terre. Nous allons visiter le calvaire de Sainte Anne. Il nous faut monter plein de marches d’escaliers et tout en haut on a vu sur la baie.


La vue est très belle de la haut.



Nous levons l’ancre et allons voir la plage des Salines, l’une des plus belles de Martinique d’après les guides.

Nous passons entre 2 grains, dont un qui est vraiment pas beau



mais qui offre un joli arc en ciel.

On passe par le Rocher du Diamand.




Nous arrivons aux anses d’Arlet


et si au début on voulait aller à la Grande Anse car mieux abritée de la houle, nous n’allons pas regretter de nous arrêter à la Petite Anse d’Arlet. Nous nous sommes mis tout à droite dans la baie. Dans les 2 anses, il y a des bouées, gratuites pour l’instant, car personne ne les gère…
La Petite Anse d’Arlet roule un petit peu plus que la grande Anse (Il faut se mettre sur les bouées à gauche, à droite c’est plus agité).
Le village est tout « neuf ». Les maisons sont en béton, bien rectilignes, droites, colorées et entretenues. Ca nous change, on n’avait plus l’habitude.




20/06/14
Nous voyons plusieurs tortues autour de nous, certaines de taille XXL. On ne se lasse toujours pas de voir ces animaux. Elles ont quelque chose de féériques. Malheureusement elles sont très peureuses et nous ne pouvons les approcher à moins de 3-4m. Elles se sauvent très vite !



Dans l’après-midi nous allons nourrir les poissons sur un petit récif, au nord de la baie. C’est impressionnant le nombre de poissons et la diversité des espèces. Nous verrons des poissons qu’on a encore jamais vu, des rares à observer et un très gros poisson lune, caché sous un rocher, avec des yeux de « chat botté » dans le film Shrek, pour qu’on n’aille pas l’embêter. Et nous l’avons laissé tranquille.
Il y a un petit supermarché (8 à 8) dans le village qui est moins cher que Dia au Marin. Nous en profiterons pour faire le plein de Ginger Ale et de Nutella, enfin !
Nous partons pour la Grande Anse d’Arlet vers 16h.





21/06/14
Ce matin, nous partons vers 10h30 du bateau pour aller voir 2 anses : Anse Dufour et Anse noire. Elles ont pour particularité d’être une plage de sable blanc, pour la première, et de sable noire (roches volcaniques) pour la seconde, séparées de quelques mètres seulement. Toutes les 2 sont très belles : plage de sable fin, avec des palmiers et arbustes, entourées de falaises luxuriantes. Nous y sommes allés un week-end, nous ne sommes donc pas tous seuls.
Nous avons mis 1h30-1h45 pour arriver à l’Anse Dufour. Nous avons suivi la route, qui monte et descend uniquement.

Nous avons essayé de faire du stop au retour mais sans succès… Il y a un chemin qui passe dans la forêt, c’est certainement plus ombragé mais ça doit monter et descendre, sans aucun doute !




Le midi nous avons mangé « chez Nini » snack au fond de l’Anse Dufour (6€50 viande/frites.Si vous avez très faim ne commandez pas de poisson !)

Nous avons eu de la chance, nous sommes passés à travers les grains cet après-midi et lors du retour au bateau.
22/06/14
Nous partons de la Grande Anse d’Arlet pour aller manger au mouillage dans l’Anse Noire, où nous étions hier (2miles à faire). Pour y arriver, on slalome entre les bouteilles de plastiques qui servent de bouées aux casiers des pêcheurs. Selon les vagues, le soleil, leur couleur et la longueur du cordage qui les tient, certaines sont très peu visibles, il faut être vigilent.
On tourne 2-3 fois dans la baie en se demandant où mettre l’ancre. Est-ce du sable, des herbiers ou des cailloux en dessous ? Allez Yann se décide et jette l’ancre. Une risée va bien tirer sur la chaine, ça à l’air de tenir. Petite vérification sous-marine effectuée par le capitaine, avant l’apéro et le déjeuner. L’ancre a bien crocheté, c’est du sable et des herbiers, parfait 😉 Petite séance snorkeling : il n’y a pas beaucoup de poissons mais de jolis coraux et un récif qui descend assez à pic. Yann pourra descendre jusqu’à 6m, sans avoir mal aux oreilles, c’est bon signe.









Nous déjeunons poulet et pommes de terre aux épices et nous repartons vers 17h00 pour l’Anse à l’Âne, soit 3 miles.
Ilet A Ramiers.

19h, nous allons boire un verre avec Hervé, de Hisse et Ho, qui a son catamaran dans la baie. Il loue son bateau avec ou sans skipper.

Il nous informe qu’on peut aller à Fort-de-France en navette fluviale (attention aux horaires). On testera ça demain.
23/06/14
On met le réveil à 7h pour prendre la navette de 8h. Mais on va manquer de chance. On monte à toute allure dans le canoë car on voit au loin la navette qui arrive.
La course commence, mais en canoë on ne va pas vite et en plus on a le vent et les vagues de la navette qui nous ralentissent. Quand je mets le pied sur le ponton, la navette repart, ça s’est joué à 2 minutes…
Tant pi on prendra celle de 9h. Et en regardant le panneau des horaires, elle passait à 7h50 et pas 8h, comme on le pensait.

9h, on monte dans la navette, direction Fort-de-France. On mettra 20 min. C’est agréable ce moyen de transport, mieux que notre métro par exemple. C’est 7€ l’aller-retour/personne, 5€ un aller.
Arrivée à Fort-de-France.


Nous allons à l’office de tourisme pour nous renseigner sur les visites guidées de la ville à pieds ou en bus. Elles ne sont que le mercredi et vendredi et sur réservation. On prendra donc un plan de la ville et on visitera par nous-même.
Fort-de-France, anciennement appelée Fort-Royal, n’est devenue la principale ville de Martinique qu’après l’éruption de 1902 sur la ville de Saint-Pierre. Cette ville est riche en sites à visiter.
Le Fort Saint-Louis, forteresse construite au début du XVIIè siècle, offre une vue panoramique sur la baie de Fort-de-France. C’est actuellement une base de la Marine nationale en activité, que l’on peut visiter.



La cathédrale Saint-Louis, (entrée gratuite, lun-ven : 6h30-11h, dim : 6h30-12h) fut érigée en 1671, détruite et reconstruite plusieurs fois. La dernière date de 1978. Il y a de belles grandes orgues.


Rues de Fort-de-France.


La Villa Bougenot, de style colonial, témoigne de la richesse de la nouvelle capitale.

La bibliothèque Schœlcher, entrée gratuite, (Lun : 13h-17h30, mar-jeu : 8h30-17h30, ven : 8h30-17h, sam : 8h30-12h) a d’abord été édifiée dans le Jardin des Tuileries, pour l’exposition universelle de Paris, en 1887, pour être présentée au public parisien. Démontée par la suite, la bibliothèque sera expédiée et remontée en Martinique. Elle abrite de nombreux ouvrages.




L’espace muséal Aimé Césaire a été inauguré le 26 juin 2013, dans le dernier bureau qu’il a occupé, au premier étage de l’ancien hôtel de ville de Fort-de-France. (9h-16h15 lun à ven, sauf merc 9h-15h15). C’était un poète et un homme politique de Martinique.


La préfecture et la Mairie

Le Calvaire

Le grand marché est ouvert de 6h à 15h. C’est un mélange de fruits/légumes, produits du terroir, artisanales, d’épices donnant plein de vie, de couleurs et d’odeurs à ce lieu.

La Savane, lieu où les esclaves se réunissaient pour échapper à leur maitre.



Le musée régional d’Histoire et d’Ethnographie est situé dans un jardin de manguiers, poiriers et mahoganys. 3€/pers et comme tous les musées régionaux de Martinique, l’entrée est gratuite le dernier samedi du mois (8h30-17h : lun, merc, jeu, vend, 14h-17h : mar, 8h30-12h : sam). Ce bâtiment est l’une des plus anciennes villas de Fort-de-France. On peut y voir la reconstitution d’un intérieur bourgeois de la fin du 19è siècle.

La distillerie La Favorite (visite et dégustation gratuite, près de Gondeau, Fort-de-France, ouvert du lundi au vendredi de 8h à 16h) est l’une des plus vieilles distilleries en activité en Martinique. Cette entreprise familiale et artisanale a pour particularité de fonctionner entièrement à la vapeur. On découvre toutes les étapes de la fabrication de leur rhum, de la coupe de la canne à sucre à la mise en bouteille.
On mange au Mc Do, pensant qu’on aurait internet mais il n’y a pas de wifi à l’étage et quand on redescend, on n’arrive pas à se connecter (il faut marquer son opérateur mobile, orange pour nous, mais la connexion ne se faisait pas… Grrrr)
On prend le bus 25 (tout au fond de la rue André Aliker), qui nous emmène au jardin de Balata. Nous demandons au chauffeur de nous arrêter au bon arrêt car aucun nom n’est indiqué aux arrêts de bus. Difficile de savoir où on est. L’entrée coute 13€10/pers. le jardin est ouvert tous les jours de 9h à 18h (dernière entrée à 16h).

Il est vraiment très beau et il a pour particularité d’avoir un parcours dans les arbres, avec des passerelles suspendues,





offrant une vue de haut sur le parc et la baie de Fort-de-France, avec une végétation luxuriante (et encore on est en saison sèche).


La diversité des fleurs, plantes et arbres est surprenante et se balader dans ce jardin est vraiment agréable, relaxant et magnifique pour les yeux.























Nous avons beaucoup aimé nourrir les poissons dans les mares (surtout Yann), regarder les oiseaux (rouge gorges, colibris…), les lézards, dont les plus gros se jettent au sol pour attraper leurs proies. Ça fait un sacré bruit, c’est marrant !










Si vous êtes en voiture, il y a le sacré cœur de Balata à visiter, réplique (plus petite) du sacré cœur de Paris, gratuit, ouvert tous les jours (6h-12h et 15h-17h).
Pour repartir nous attendons le bus, en regardant le piton du Carbet dans les nuages, mais finalement une voiture s’arrête et nous propose de nous déposer à Fort-de-France car les bus ne passent pas souvent. Merci ! Et ça nous permettra de prendre la navette fluviale de 17h30, parfait !
24/06/14
Le lendemain nous partons pour l’Anse Mitan.
Nous mettrons l’ancre pas trop loin du ponton abandonné d’un hôtel.
On peut aussi se mettre devant les plages formant des arcs. Il y a juste plus de bateaux et c’est un peu moins protégé du vent et des vagues pour nous.
Nous irons visiter à pied la marina de la Pointe du Bout (VHF 9). Heureusement que c’est bien protégé du vent car les emplacements sont très serrés, les manœuvres ne doivent pas être évidentes, par contre il doit faire beaucoup plus chaud dans les bateaux ! Nous verrons même un First30.

Nous faisons du stop pour aller au Musée de la Pagerie. Notre carte nous indique qu’il se trouve entre l’Anse à l’Âne et l’Anse Mitan, mais en regardant les panneaux sur la route, il se trouve vraiment à l’Anse Mitan. L’entrée fait abandonnée, il manque des lettres sur la pancarte annonçant le musée. Est-ce ici ? On passe devant un golf, qui est loin d’avoir un green verdoyant, puis un coin abandonné, limite lieu de décharge et enfin on croise un panneau marqué ranch. On descend demander si on est bien sur la bonne route. Une dame nous confirme que oui.
En effet nous marchons sur un chemin pavé.

Mais où est caché Yann?

Un panneau informatif indique l’historique de ce domaine et de la famille. Entrée : 5€/pers, visite guidée. Fermé le lundi.

Un ancien chaudron pour cuire le sucre de canne.

Les ruines de la maison familiale.


La cuisine, toujours isolée de la maison pour ne pas brûler toute la maison en cas d’incendie.

Le stop esclave: les esclaves des champs n’avaient pas le droit d’aller plus dans la propriété sans l’autorisation du maitre.

Le jardin





Le moulin à bêtes

L’ancienne sucrerie

Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, appelée aussi Joséphine de Beauharnais puis Impératrice Joséphine, est née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets, en Martinique.
On découvre une jolie maison de pierre, abritant un musée consacré à l’Impératrice Joséphine (avec des lettres, objets, lit d’enfant… lui ayant appartenu), les ruines de la sucrerie, le moulin à canne, sa maison natale avec sa cuisine à l’extérieur et son parc botanique. Elle est issue d’une riche famille de colon (du Loir-et-Cher) qui exploitent une plantation de canne à sucre avec plus de 150 esclaves africains.
Sur les 3 filles de Monsieur Tascher de la Pagerie, la cadette (14 ans) est promise en mariage à Alexandre de Beauharnais mais elle décèdera avant les noces, de la tuberculose. Ce sera donc l’ainée (16 ans. La benjamine étant trop jeune, 12 ans), Joséphine, qui prendra sa place. Elle déménagera en France pour se marier et y vivre. Ils auront deux enfants : Eugène-Rose (1781-1824) et Hortense Eugénie Cécile (1783-1837). Son mari, Alexandre de Beauharnais, qui a une bonne situation, dilapidera cependant leur fortune pour entretenir ses maitresses, ses 3 demeures à Saint-Domingue et dans le jeu. Le divorce est difficile et proclamée car Joséphine aurait eu des relations avec des nègres, des nobles et une fille en serait née. Joséphine est ruinée. Elle rentre alors dans un couvent et parfait son éducation au contact de grandes dames. Elle retournera en Martinique, pour voir si elle peut améliorer sa condition. Mais la révolution qui touche l’île la pousse à rentrer en France.
Son ex-mari est arrêté (étant en première ligne dans la Révolution Française), décapité et elle échappera de justesse au même sort, mais elle fera de la prison. A sa sortie, elle est ruinée mais sa beauté et ses amitiés lui ouvrent les portes de salons à la mode. Elle contracte des dettes pour toujours paraître bien mise. Elle règlerait les plus grandes en jouant de ses charmes, puis elle récupèrera les biens de son ex-mari.
Elle tombe amoureuse de Barras, qui est déjà marié. Elle sera entretenue par lui et d’autres amants, avant que ce dernier lui présente Bonaparte Napoléon, pour se débarrasser d’elle.
Cet officier est censé lui apporter une stabilité financière et une position convenable dans le monde. Elle l’épousera, même si elle ne l’aime pas, voyant en lui un potentiel pour se tailler une place dans la haute société. Napoléon est fou amoureux et sera d’une jalousie maladive, la renommant même Joséphine, au lieu de Josèphe, pour ne plus penser à tous ces amants qui l’appelaient ainsi.
Elle trichera tout au long de sa vie sur son âge, se rajeunissant de 4 ans et Napoléon se vieillira de 2 ans, ce qui fait qu’ils ont le même âge « officiellement ». Napoléon est nommé Général en chef de l’armée d’Italie et part donc sur place. Elle accepte de le rejoindre quelques mois après, avec des amis désireux de faire des affaires en Italie, dont son amant Hippolyte Charles. La situation s’inverse et Napoléon ne répugnera pas à prendre des maîtresses parmi les amies de sa femme. Joséphine devra alors subir la présence de celles-ci.
Elle était une femme très coquette et même avant gardiste, en matière de mode. Elle a un train de vie très haut également et c’est une femme instruite, qui sait lire. Mais elle n’arrive pas à avoir d’enfant. Elle décide donc de marier sa fille avec le frère de Napoléon, Louis. Ils auront un fils mais Louis refuse que Napoléon l’adopte, ce qui vaudra le « renvoi » de Joséphine comme femme, plus tard.
Napoléon fut sacré Empereur en 1804, et Joséphine fut couronnée Impératrice peu de temps après. N’ayant toujours pas de descendant et comme elle avait déjà eu deux enfants, Napoléon se pensait stérile jusqu’à ce qu’il ait un fils avec une dame du palais de sa femme et un autre de sa maîtresse polonaise. Ils divorcèrent, car Napoléon voulait une descendance. Il éprouvait cependant une grande affection pour Joséphine et elle partit avec des châteaux, des terres, des titres et une rente pour ses besoins quotidiens. Mais elle vivait encore bien au-dessus de ses revenus, et bien que Napoléon payait régulièrement certaines dettes, elle laissa 3 millions de francs (anciens) de dettes à ses enfants, en héritage. Elle décédera suite à une pneumonie, contractée en faisant visiter son jardin à l’empereur de Russie en robe d’été.
Grâce à la descendance de ses 2 enfants, quasiment toutes les familles royales de nos jours, en Europe (France, Belgique, Luxembourg, Danemark, Portugal, Grèce, Suède, Norvège, Angleterre, Italie, Roumanie, Yougoslavie) mais aussi au Brésil, Russie… ont du sang de Joséphine dans les veines.
Je clôture ici cette page d’histoire, en espérant ne pas avoir été trop ennuyeuse.
En repartant, nous referons du stop et nous irons au bar de la marina. Comme la serveuse est toute seule et qu’il y a 15 clients (au max), elle ne pourra nous servir 2 boules de glace… On cherche encore l’erreur ! Bref nous prendrons 2 boissons et de l’internet, qu’il faut payer 50cts/ordi, pour 2h de wifi (total : 5€70 un coca et un jus de fruits et 2 connexions).
Si on voulait de bonnes glaces il faut aller à Coco Délices, Glacier à l’arrière de toutes les boutiques de vêtements et souvenirs.
25/06/14
On est resté au bateau jusqu’à 15h. On a eu une visite pour la vente du bateau. La personne part en métropole et nous contacte fin aout si elle est intéressée et si Kiss n’est toujours pas vendu.
On a visité la pointe du bout, ses plages et ses ruines de pierres, de canons.





Le chemin de la pointe du bout, avec:

à gauche, la mer Caraïbe, calme et propice à la baignade

à droite, l’océan Atlantique, venté et houleux!

Les plages en demi-cercles


On est allé au bar à vins qui avait du wifi mais au final le prix des boissons est plus cher qu’au bar d’hier où on devait payer la connexion… (3€70 la bière, 3€ le coca, 5€ le jus de fruits frais). Pas facile d’avoir de l’internet pour pas trop cher…
26/06/14
Aujourd’hui nous levons l’ancre vers 10h de l’Anse Mitan pour Saint Pierre.
Nous partons avec un ris dans la GV et l’inter. Nous aurons du vent entre 0,3 et 28 nœuds et Kiss fera une pointe à 7,1 nœuds ! Hi haaaaaaa
Tout le monde qui est passé vers le Carbet a rencontré à un moment un groupe de dauphins. Nous tentons notre chance !
Yann voit 2 ailerons de dauphins dans la baie de Schœlcher. Serait-ce les 2 seuls que nous verrons aujourd’hui ? Au bout d’une demi-heure sans rien voir à l’horizon on commence à le croire. Et soudain, je vois un aileron puis 3, 4 et des dizaines ! Leur museau est rose, trop mignon. Par contre, ils se moquent royalement de nous. Ils ne nous suivent pas, ne jouent pas avec les vagues du bateau comme on peut le voir en Europe. Le repas est sacré chez eux visiblement. On essaye de les suivre mais ils vont vraiment trop vite. Ça fait plaisir de revoir des dauphins, il faut bien l’avouer. Cela faisait depuis les Canaries qu’on n’avait pas revu leurs bouilles de fripons ! L’un d’eux nous fera même un joli saut en l’air. Waouhhhhhhhhh !
Nous jetterons l’ancre vers 14h dans la baie de Saint Pierre, après avoir tourné 10 minutes au moteur.

On ne savait pas où se mettre. Dans la zone des pêcheurs, il n’y a pas de bateau et une tortue taille XXXL nous accueille. Finalement on se dirige vers le ponton à annexe. Mais une grande zone est interdite de mouillage car des épaves marchandes gisent au fond de la mer et l’ancre pourrait s’accrocher et ne plus remonter. Il ne faut pas être trop proche du ponton (pas devant comme nous car on dérange les pêcheurs, finalement on se croirait encore au Grand Large), ni des autres bateaux, ni de la plage.

Il y a de bonnes risées, il faut quand même mettre suffisamment de chaine (presque 40m, alors qu’on a 8m au sondeur). L’ancre a l’air de bien tenir, ce qui n’est pas le cas du bateau arrivé un peu après nous. Il a gentiment dérivé pendant 50m avant que les propriétaires s’en rendent compte. Les ancres plates ça ne vaut pas grand-chose. Les fonds sont de sables et d’herbes.
La baie de Saint-Pierre.

Vues, depuis le mouillage:
La montagne Pelée, la tête toujours dans les nuages.


Nous allons à terre pour avoir des renseignements à l’office du tourisme, mais comme en route il y a plein de monuments « ruines » à visiter (gratuitement), on arrive à 15h50 devant l’office, qui est cadenassé et où la pancarte indique fermée à 16H (ouvert de 9h-12h et 14h-16h, 9h-12h le samedi). On reviendra demain pour être sûr qu’on peut faire la sortie du territoire samedi.

Ce petit snack nous a bien fait rire!

Nous cherchons un bar où il y a du wifi. Nous sommes attirés par un bar moderne, le Zinc, mais comme il vient d’ouvrir (4 mois quand même) ils n’ont pas encore internet (c’est les Antilles). Il nous indique l’Alsace A Kay. La déco est sympa et les fauteuils confortables 😉

Demain une grosse journée visite s’annonce, chargée d’histoire… Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir et lire ceci plus bas.
27/06/14
Saint-Pierre était une ville dynamique, ancienne capitale économique, culturelle et commerciale des Antilles Françaises, surnommée « Le Petit Paris » ou « la Perle des Antilles » jusqu’au 8 mai 1902. Mais que s’est-il passé ce jour-là, allez-vous me demandez.
A 11h, nous prenons le petit train « Cyparis Express » (15€/pers), le petit train du souvenir, où le guide passionné et passionnant nous fait découvrir et revivre le Saint-Pierre de 1902 et de nos jours. Il passe ensuite le relais à Frédérique, qui est tout aussi passionnante et charmante. On recommande vivement cette activité.

La vie de cette ville a basculé lorsque le volcan de la montagne Pelée entra en éruption, à 7h50, le 8 mai 1902 et déversa une nuée ardente de bombes volcaniques, cendres incandescentes et gaz asphyxiant, à plus de 350 km/h sur au moins 28 000 habitants de Saint-Pierre (4400 habitants aujourd’hui). Ce qui représentait 12% de la population de Martinique.
Il y eu un survivant sur Saint-Pierre. Un prisonnier (Cyparis) qui fut protégé par les murs épais de son cachot et au fait que sa cellule soit au font de la prison, au pied d’une falaise. Il fut quand même brulé et soigné par un prêtre, avant d’être embauché dans un cirque américain (Bardum) pour exhiber ses brûlures et être le seul à avoir réchappé à cette catastrophe. Un autre survivant fut recensé mais il n’était pas sur Saint-Pierre et il ne parla de son histoire que quelques années après l’évènement, en voyant la grande notoriété de Cyparis.

43 navires étaient dans la baie ce jour-là. Certains faisant plus de 100 mètres. Un seul en réchappa en partant en direction de Sainte-Lucie. Quand il arriva, il avait plus de 150 tonnes de cendres sur le pont. Actuellement, 12 épaves (seulement) ont été retrouvées faisant venir des plongeurs du monde entier. Les autres sont toujours ensevelit.
Il faut dire qu’avant cette éruption, il y a eu des signes avant-coureurs : l’usine de sucre Guérin fut emporter par une coulée de boue gigantesque, quelques jours avant le 8 mai (faisant 23 morts), montrant un premier signe du réveil imminent du volcan. Les habitants de Saint-Pierre mais aussi du Prêcheur se plaignaient d’une odeur intense de souffre, de fines pluies de cendres, les câbles de téléphone sous-marin cassés, le lac du cratère fut subitement asséché, des grondements venaient de la terre.
3 jours avant l’éruption, des experts ont rassuré la population en expliquant que ces signes ne signifiaient rien. Les habitants les plus riches commençaient à déserter la ville. Mais des élections devaient avoir lieu le 9 mai et si ces personnes ne votaient pas, le parti en place risquait de perdre. Le 7 mai, un général vient de Fort-de-France, avec sa femme, à Saint-Pierre, expliquant à la population que s’il y avait eu un quelque conque danger il ne serait pas venu ici et il n’aurait encore moins emmené son épouse avec lui. Le lendemain, ils moururent, avec le reste de la population de Saint-Pierre.
Saint-Pierre était une ville prospère, dynamique, riche. Le port avait au moins 15 débarcadères, plus d’une quarantaine de bateaux étaient présents tous les jours.

Les rues avaient des pavés gris, de Bordeaux.
Le bâtiment de la Bourse du commerce venait de la Nouvelle Orléans. Elle a été reconstruite à l’identique.

Saint-Pierre était relié au reste du monde grâce à 2 câbles téléphoniques, ce qui était signe de modernité à l’époque. Elle avait de l’eau à profusion avant l’éruption, grâce au lac du cratère du volcan (asséché aujourd’hui). Un système de rigoles où l’eau coulait en permanence, servaient d’égout à ciel ouvert, rendaient les rues propres et rafraichissant de quelques degrés l’atmosphère. Il y avait aussi de nombreuses fontaines dans la ville. Elle possédait de nombreux commerces de luxe (telle les Galeries Lafayette de nos jours), de bijouteries (une quinzaine) concentrés dans la rue du Petit Versailles.

Rue où était installée de nombreux magasins.

Elle avait aussi une réputation sulfureuse car elle offrait un grand nombre de cabarets pour danser, des maisons closes et des péripatéticiennes dans la rue d’Enfer, qui était un lieu de débauche, surtout durant le Carnaval.
Après l’éruption, des voleurs venant de toute l’île mais aussi des îles voisines (Sainte-Lucie, Dominique, Guadeloupe) pillèrent la ville. Les cendres étant encore très chaudes ils s’entouraient les pieds de linges et les mouillaient régulièrement. Ils forcèrent les coffres forts de ces magasins, mais ils ne trouvèrent que des pièces de monnaies collées entre elles et de la poussière de billets. C’est également eux qui découvrirent et libérèrent le prisonnier Cyparis, alertés par ses cris depuis son cachot.
Aujourd’hui, Saint-Pierre est une ville paisible, classée Ville d’Art et d’Histoire, mais chargée d’un lourd passé, qui l’a profondément marqué.
La montagne pelée est d’ailleurs toujours sous haute surveillance depuis 50 ans.
Le phare et le théâtre de la ville n’ont pas été reconstruits. D’ailleurs la veille de la catastrophe, la pièce qui devait se jouer a été annulé car le directeur du théâtre, qui ne pouvait payer les dettes dû à sa construction, fut emprisonné. Actuellement seules 3 rangées de pierres ont commencé à être posées avant que le projet de le reconstruire fut abandonné, faute de moyen.
Ruines du théâtre.
En bas une fontaine qui était alimentée par le lac du cratère.
Quand on était pauvre, on montait les marches de l’escalier par la droite et quand on était riche, on prenait l’escalier de gauche.

Ancienne scène

Yann en haut du théâtre.

Une mairie fut rebâti au même emplacement mais beaucoup moins jolie.
La base de la cathédrale n’a pas été détruite et on a reconstruit les 2 tours par-dessus, mais le résultat est nettement moins harmonieux que l’original.

On peut également aller visiter les ruines de l’ancienne église du Fort, totalement soufflée lors de la catastrophe, et dont un bloc a été éjecté dans une rue avoisinante. Il n’a pas été déblayé faute de moyen. On a juste consolidé sa position.


Aujourd’hui encore, il n’y a aucune subvention pour protéger ses ruines ni reconstruire à l’identique les bâtiments de jadis. C’est fort dommage.
Il est 13h, c’est qu’on commence à avoir fin. La guide nous indique 3 restaurants, le fromager, sur les hauteurs (trop haut, quand on n’a pas de voiture et très faim !), le Guérin et le restaurant à côté (Marie-Jo, je crois), à l’étage dans le marché couvert.

Nous avons opté pour le Guérin (car c’est le nom de famille d’amis de Lyon) et nous n’avons pas été déçu ! Jus de maracuja maison (2€50) délicieux et menu à 13€ tout aussi bon (accras de morue et féroce d’avocat en entrée, cabris au rhum vieux et poulet braisé avec ses légumes en plat principal, glace (rhum raisin et manioc) et « blanc mangé coco » en dessert).
La serveuse nous recommandera le glacier du Carbet, où les glaces sont délicieuses mais où il faut faire la queue.
Vers 14h, nous allons à la Distillerie Depaz.

On a espéré être pris en auto stop mais on a finalement dû marcher, 1h30 pour y arriver, sous un soleil de plomb. Mais cela valait le coup!
Le domaine est immense.



La visite commence!

Un ancien chaudron pour cuire de jus de canne.

L’ancien château des propriétaires.


La source d’eau servant pour la fabrication du rhum.


La case à Lisette, le bar, en fait!
A côté, il y a la case à eau, pour distribuer l’eau dans la distillerie.

La partie mécanique!

Une jolie affiche réunissant tous les rhums de Martinique 😉


La colonne de distillation


La machine à broyer la canne à sucre.

Le chai de vieillissement.


Fin de la visite.

La boutique, très jolie et climatisée!

28/06/14
Ce matin nous allons à l’office du tourisme faire notre sortie du territoire. Ici on paie ce qu’on veut, c’est une cagnotte !
On est ensuite allé visiter le musée Franck Perret (3€/pers) qui retrace chronologiquement l’éruption et qui nous dévoile des photographies de l’époque ainsi que des objets retrouvés. Ils sont fondus, déformés ou soudés les uns aux autres. Il y a aussi une énorme cloche (non pas Yann, une vraie, comme dans les églises) ravagée par l’explosion.
En fin d’après-midi, nous avons pris la direction du Centre de Découverte des Sciences de la Terre (5€/pers, 9h-17h du mardi au dimanche, 10h-18h en juillet et août).

C’est un bâtiment très moderne, aux normes parasismiques.

Il y a une pièce qui retrace les événements de la catastrophe mais aussi les autres éruptions qui ont eu lieu. Ainsi que les pierres et minéraux qu’on trouve dans cette région.


Une pièce ludique où on prend part à des expériences.


Et une salle où un film d’une heure est projeté. Il est vraiment intéressant et bien complémentaire avec notre visite du « petit train ». Il parle du volcan de la Montagne Pelée mais aussi des autres volcans des îles voisines, la formation de ces îles. Il y a également un petit parc avec une chronologie de l’évolution de l’Homme et d’autres informations et activités à découvrir !
Après quelques courses aux 8 à huit nous rentrons au bateau.
Ce soir un exocet n’a rien trouvé de mieux que de sauter dans le bateau. Ca sent bien le poisson sur le bateau maintenant et les mains de Yann aussi ! Petit poisson est retourné nagé parmi les siens ! Nous allons nous coucher et re « toc toc toc » sur le pont du bateau. Si c’est le même exocet, ta blague n’est pas drôle Monsieur le poisson. Il retournera dans l’eau également mais Yann aura mis des gants au préalable !
Demain direction la Dominique.